Prévision du marché de l’immobilier français 2020

Je prévois que le marché immobilier français continuera de croître en 2020, mais cette croissance sera inégale. Cette croissance sera alimentée par le maintien de taux d’intérêt bas, par la bonne santé des prêts bancaires, par une croissance économique d’environ 1,4 % et par l’impact de 10 milliards d’euros d’allégements fiscaux et d’initiatives fiscales visant à revitaliser le marché de l’immobilier neuf en France. En 2020, les prix de l’immobilier dans certaines régions de France, comme Bordeaux, Nantes, Metz et Saint-Étienne, continueront de croître fortement. Les régions autour de Toulouse et de Montpellier se stabiliseront en termes de hausse des prix et de ventes de logements. Et certaines régions comme Dijon, Poitiers et Le Harve connaîtront un déclin. Je suis donc assez confiant dans mes prévisions de croissance, de déclin et de stabilité !

Tout d’abord, examinons les données du marché immobilier français en 2019 et les implications pour 2020 :

Le marché du logement en France en 2020

Si l’on prend l’ensemble de la situation, on constate que le marché immobilier français a connu une forte croissance au cours des deux dernières années. Mais cette tendance à la croissance a caché de grandes disparités entre les régions et les villes. Ainsi, par exemple, le prix des maisons à Nantes a augmenté de +8,4 % au cours du deuxième trimestre 2019, par rapport au même trimestre en 2018. Alors que, pour Dijon, les prix ont baissé de -9,1 % en 2019 par rapport à 2018. Le prix de vente moyen des maisons à Bordeaux était de 334 800 € contre seulement 176 000 € à Nancy. La croissance des prix n’est donc pas uniforme et il existe de grandes variations du prix au mètre carré à travers le pays. De plus, il ne s’agit pas seulement d’une différence géographique. Si vous regardez deux villes de ma propre région du Languedoc, les prix à Montpellier ont baissé de 2,6 % au deuxième trimestre 2019 (après une forte croissance en 2018), mais dans la ville voisine de Nîmes, à seulement 50 km de là, les prix ont augmenté de 1,4 % sur la même période. Le prix moyen d’un logement à Nîmes était de 201 000 euros seulement, contre 305 000 euros à Montpellier (Source : Notaires de France).

2019 Prix de l’immobilier en France

Selon les dernières statistiques produites par l’organisme représentant les notaires français, jusqu’en avril 2019, les prix de l’immobilier en France ont augmenté de +3,7% pour les appartements et de +3,0% pour les maisons (Source : Notaires.fr). Un rapport récemment publié par Standard & Poor sur le marché européen du logement, prévoit que la hausse actuelle des prix de l’immobilier en France en 2019 se stabilisera autour de 2,5% en 2020 (Source : S&PGlobalratings.com).

Les prix des logements en France restent encore inférieurs au pic du marché de 2006. Ici, dans le Languedoc, je sais, grâce à mes contacts avec les agents immobiliers locaux, que les maisons se vendent à environ 15 % de moins que les prix d’achat de 2006. C’est une mauvaise nouvelle pour les propriétaires, mais une excellente nouvelle pour les personnes qui souhaitent acheter une maison en France dans le courant de l’année 2020.

Ventes de maisons en France en 2020

En termes de ventes de maisons, l’augmentation spectaculaire du nombre de ventes de propriétés en France, qui a commencé fin 2016, s’est poursuivie en 2019. L’association professionnelle des notaires en France a indiqué que le nombre de transactions de vente de maisons au cours des 12 mois se terminant en avril 2019 est resté à des niveaux historiquement élevés (985 000). C’est la deuxième année consécutive que les ventes de maisons en France ont dépassé 950 000 (965 000 propriétés ont été vendues en France au cours des 12 mois précédant décembre 2018) et l’association des notaires prévoit que les transactions de vente de maisons pourraient dépasser le million d’ici la fin de 2019 si elles se poursuivent à leur rythme actuel.

En outre, les notaires prévoient que ce niveau de ventes se maintiendra en 2020. En particulier, ils notent que les nouveaux prêts hypothécaires des banques françaises restent élevés et que 85 % des banques font état d’une demande constante de prêts immobiliers (Source : www.notaires.fr).